Le Grolleau N

Également connu sous les noms de groslot, gamay de Châtillon, pineau de Saumur, le groleau N est une curiosité régionale quasiment inconnue en dehors de la région Pays de Loire. Mentionné pour la première fois au début du XIXème siècle, il serait, d’après certaines analyses génétiques, un descendant du gouais, cépage très ancien qui aurait été introduit en Gaule par les Romains mais qui avait la réputation de donner du mauvais vin.

Les grappes du groleau N sont de taille moyenne, cylindriques ou cylindro-coniques, parfois ailées, compactes, les pédoncules assez longs et un peu grêles. Ses baies sont moyennes, globuleuses, avec une peau mince assez résistante, de couleur noire bleutée mais il existe aussi une variante à grains gris, à chair peu ferme, bien sucrée, agréable, à saveur simple et à jus abondant.

Classé parmi les cépages à débourrement précoce mais à maturité assez tardive, le groleau N est un cépage vigoureux, permettant des gros rendements. C’est donc un cépage à tailler court dont on dit que les gelées printanières sont nécessaires à une production convenable.

Son feuillage rougit partiellement à l’automne.

Le Groleau N est connu pour donner, si sa production est bien maîtrisée, des vins rouges souples et fruités, aux arômes d’abricot, de fruits rouges, de pêche, parfois épicés, peu alcooliques et très clairs. Toutefois, le Groleau N est le plus souvent vinifié en rosé.

Aujourd’hui autorisé seulement en assemblage dans les rosés en AOC Coteaux du Loir, le groleau N était traditionnellement surtout assemblé au pineau d’aunis N pour donner un vin rouge léger, dit vin de soif.