Ce cépage serait originaire du Quercy et du vignoble de Cahors, issu du croisement entre la magdeleine noire des Charentes et le prunelard. Il en existe également une variété dite à queue rouge.
Dénommé également malbec, auxerrois ou pressac, il fut exporté en Autriche, en Bulgarie, en Espagne, au Portugal, en Italie, en République tchèque, mais également en au Chili et en Argentine où, cultivé en altitude, il donne un vin qui devient à la mode. On en trouve également en Australie et en Nouvelle Zélande.
Souvent présenté comme un cépage assez capricieux à qui il faut une maturité optimale mais qui craint les brusques variations de température et les gelées d’hiver, le côt N est surtout cultivé dans tous les vignobles du Sud-Ouest, où il domine à Cahors (70% minimum).
Le côt N produit des grappes moyennes, de formes variables mais le plus souvent pyramidales et ailées, rameuses, plus ou moins compactes, avec un pédoncule un peu long et fort. Ses baies sont en général moyennes, sphériques, avec une peau fine assez résistante passant au noir pruine à pleine maturité. Sa chair est peu ferme, fondante, bien juteuse à saveur richement sucrée et agréablement relevée.
Le côt N donne un vin très fruité, parfumé, coloré, riche en tannins, apte au vieillissement. C’est un cépage qui est aussi utilisé dans la production de rosé. Le vin issu du côt N développe des arômes de bois de cèdre, cacao, cassis, cuir, jasmin, myrtille, prune, violette, …
Le côt N est surtout cultivé en vallée du Loir pour colorer et donner du corps à des assemblages. Toutefois, certains vignerons le vinifient en mono cépage, en rouge ou en rosé, ce qui donne un vin assez recherché. Il est alors commercialisé sous l’appellation de vin de pays.